Friday, December 21, 2007

MERCENARIAT ET DEMOCRATIE.

« Un mercenaire est un soldat voulant vendre ses competences militaires au plus offrant,et pour qui la cause importe peu. » JOEL LEON MERCENARIAT ET DEMOCRATIE. La presse progressiste internationale a repandu dans l’opinion publique mondiale les velleites strategiques de replatrer le systeme de securite nationale en lui adjoignant des forces composees de mercenaires . Pour l’instant les clets sont confies temporairement aux mains d’un cercle d’intrus qui represente les premieres salves d’une forme moderne de mercenarait international. Ils sont aides dans leurs taches par une bande de trafiquants de la democratie qui se faufilent de vestes, dites « societe civile », pour preparer le terrain a l’invasion des sans-patries. Tout ceci se fait sous le couvert de la democratie et finance, dans un premier temps par les puissantes orgnanisations strategico-politiques imperiales ( IRI, MDI, OXFAM...), et dans un second temps directement par les gouvernements imperialistes pour reformater la politique mondiale . Nicholo Machiaveli, a decrit les mercenaires dans « Le prince », comme une bande, dont la « Loyaute est fondee uniquement sur l’argent, et absence d’engagement vis a vis de la cause ou la nation qu’ils defendent ». La « Guerre inexpiable de l’an 241-238 BC. », entre des groupes de mercenaires a Carthage, lui a impose cette verite historique. Ces « chiens de guerre » sont recrutes par des riches seigneurs de la guerre en vue de prendre le pouvoir ou d’instaurer une suprematie sanguinaire, tout ceci pour obtenir des avantages personnels. Ainsi, l’implication de mercenaires dans le processus de « democratisation » est une farce jouee par les riches afin d’assurer leurs controles sans partage sur les richesses de l’humanite. Le continent africain est tres revelateur, en termes de degats economiques, crimes contre l’humanite et de gaspillage de ressources. La multiplication des agences de securite et le mercenariat. Le continent africain est le bastion des « soldats de fortune ». L’Afrique du sud, a elle seule compte 4763 compagnies de securite, reunissant toutes les nationalites de l’Afrique. Elles emploient plus de 300.000 agents nationalement, son effectif triple celui de la police nationale de 105.000 agents. C’est surprennant de voir un pays scandaleusement riche comme l’Afrique du sud, plonger dans une violence si profonde que les forces publiques sont substituees au profit des armees privees. Ces memes agents de securite sont recrutes quotidiennement par des riches pour defendre leurs interets dans un quelconque coin du continent. Les etats producteurs d’armes et de materiels militaires, les approvisionnent regulierement, en depit de la resolution 581/62 de l’assemblee generale des nations-unies condamnant dans son article 6, et je cite : « Tout etat qui permettrait ou tolererait le recrutement, le financement, le transit et l’utilisation des mercenaires en vue de renverser le gouvernement d’un etat membre des nations-unies ». Le HCR, haut commissariat pour les refugies, a recense plus de 2 millions de refugies et de 400.000 morts au cours du conflit soudanais. Sans mentionner le Liberia, la Sierra Leone, l’Angola, la Cote d’Ivoire...Ce dernier pays avait fait face le 19 septembre 2002 a une rebellion militaire, qui avait entraine au combat plusieurs centaines de « chiens de guerre » venus des pays voisins, notamment du Liberia. Le gouvernement, par l’intermediaire de son president Laurent Bagbo, a lui aussi recrute son lot de mercenaires afin de faire face aux autre mercenaires liberiens de la « Force nouvelle ». Ce qui a plonge le pays dans une crise qui a fait plusieurs dizaines de morts des deux cotes et des milliers de deplaces, sans mentionner les pertes economiques enormes. Donc, l’implication des mercenaires a travers « Blackwater », « Global risk strategies », « AEGIS » ect... en Irak ou Afghanistan et Haiti, est une giffle contre la democratie et de ce que les occidentaux qualifient de monde libre. L’operation anti populaire des trafiquants de la democratie, notamment en Europe de l’est, l’Afrique et l’Amerique Latine represente les deux bouts d’une meme strategie afin d’enlever a la democratie son humanite. LE CAS D’HAITI, UN EXEMPLE PUR DE DERIVE DEMOCRATIQUE. Le cas d’haiti est l’exemple complet qui permet de comprendre les nouvelles fenetres supremacistes de l’ordre des riches. Les trafiquants de la democratie sont mobilisees en premier. Ils sont composes en general d’hommes et de femmes de la classe moyenne en quete de mieux-etre. Ils n’ont pas de conscience patritotique, ni sentiment d’appartenance. Comme les mercenaires, ils sont avides d’argent et de contacts d’influence, mais toujours a des fins mercantiles. Par l’intermediaire des structures d’organisations non-gouvernementales, converties plus tard en societe civile, ils gagnent aisement leurs vies. Ils voyagent dans des conferences partout dans le monde, ils roulent en belles voitures flambant neuves et pretent leurs services a tout gouvernement etranger desireux de punir la nation negre, Haiti. Stanley Lucas, est la figure la plus emblematique de ce courant de trafiquants de la democratie, qui ne se gene pas de clamer son active participation dans le processus de submersion des espoirs de liberte du peuple haitien. Le travail des trafiquants de la democratie consiste a creer les conditions necessaires pour l’apparition des « chiens de guerre ». Ils menent le combat psychologique jusqu’a la dimension proche de la folie, en exhibant tout au passage pour la conquete des esprits, visites a l’etranger, sommes d’argent, contacts internationaux...L’objectif primordial est de diaboliser par tous les moyens les tenants du pouvoir. Ils utilisent les services de la classe politique traditionnelle, des secteurs etudiants immatures, toutes les organisations de la societe civile qui dependent des ONGs, les media sans exception... Quand l’opinion publque est suffisamment chauffee a blanc, Ils font appel aux mercenaires. Guy Philippe, le tristement celebre seigneur de la guerre, a ete recrute pour punir les pauvres de ce que leurs choix avaient ete contraires a celui des forces polittiques traditionnelles. La correlation entre ces deux structures complementaires et indissociables, trafiquants et mercenaires de la democratie, est tres revelatrice, elle permet de comprendre le fonctionnement du mercenariat international. Ainsi le 29 fevrier 2004, le president etait force de partir manu militari vers une destination inconnue. La presence de la « Fondation steel », groupe de securite privee ( mercenaires), dans la residence privee du president Jean B. Aristide ne pouvait stopper son arrestation. Le 12 mars 2004, Mr Kenn Kurt, responsable de cette compagnie de securite, a declare dans un journal americain que sa mission consistait « De proteger le president pour qu’il ne soit pas assasine, kidnappe et intimide ». Et pourtant, le president a ete bel et bien kidnappe par les forces speciales des Etats-unis. Cette realite politique nous enseigne que le mercenariat ne doit etre jamais prime sur les forces indigenes. DEMOCRATIE ET MERCENARIAT. Les adeptes du « Project for the new American century », veulent demolir l’etat dans son essence. Pour y parvenir, la force motrice de l’etat, qui sont les forces armees, doivent etre non seulement neutralisees mais substituees a d’autres forces, creees sur mesure pour pouvoir atteindre, non sans mal, leurs objectifs purement capitalistes. Le mercenariat s’impose comme une arme incontournable et certaine, elle est redoutable contre les militants progressistes et incitent a la mefiance, voir meme a la peur. Lorsque ce sont les forces publiques qui agissent, les secteurs organises de la societe civile peuvent utiliser les intruments juridiques pour exiger des decisions punitives ou reparatoires. Mais, quand ce sont les mercenaires qui font la loi au profit d’un individu ou d’un multinational, tres souvent exonere de toute punition (Blackwater en Irak), les marges de manoeuvre a l’interieur du systeme sont quasiment inexistantes. Donc, la democratie est dans l’impasse et les libertes publiques si cheres aux adeptes du « monde Libre » sont sous la mitraille. La democratie, ce qu’on veut faire croire, se trouve dans une impasse si difficile qu’elle est obligee de faire appel a des mercenaires(Bob Denard, fut le cas le plus typique sur le continent africain), anciens militaires en majorite, pour preserver les pratiques democratiques. On oublie que les institutions sont la pour sauvegarder la survie de la democratie,que les partis politiques ont pour mission d’assurer l’alternance et la bonne gouvernance meme lorsque l’armee et la police representent des forces repressives,et que la justice joue un role coercitif,...Avec l’injection du mercenariat comme instrument dans le systeme securitaire de la cite, nous constatons a un bond en arriere de quelques siecles, quand on faisait l’apologie des baionnettes. Avec l’introduction du mercenariat dans la democratie, on veut detruire toute sa noblesse, sa force morale et politique. La democratie qui devrait etre un courant harmonieux qui facilite les rapports des peuples et les hommes entre eux, par la pratique d’une serie de valeurs comme la paix, la solidarite, le respect mutuel et surtout la co-existence pacifique, aujourd’hui cotoie les armes meurtrieres. L’utilisation de la guerre comme outil conduisant a l’instauration de la democratie constitue en soi un probleme majeur, parce que la democratie est contre la guerre, la violence...Ceci renforce la theorie que la democratie est une conquete des peuples, elle ne peut etre imposee. C’est un choix qui prennne naissance a partir d’une serie d’experiences historiques donnnees, ayant pour objectif l’amelioration des conditions de vie, tout en assurant la stabilite au niveau mondial. De ce fait il n’y a pas d’alliance possible entre le mercenariat et la democratisation. Depuis la deuxieme guerre mondiale, nous constatons a l’emmergence d’une politique basee sur la democratie a outrance au niveau planetaire. Qui, d’apres l’occident, constitue le seul moyen de parvenir a preserver la securite internationale afin de ne pas plonger, une nouvelle fois, dans les stupides guerres de destruction d’hommes et de materiels. Les peuples, trop longtemps ecartes des decisions politiques sont appeles a exercer leurs souverainetes en choisissant des dirigeants valables a qui ils deleguent leurs droits. Mais, quand ils utilisent leurs droits democratiques dans le sens de leurs interets directs, ceux qui promeuvent la democratie interviennent pour stopper l’experience jugee trop independante. Pour ce faire, l’armee est mobilisee pour chasser du pouvoir l’autorite constituee et legitime. Le probleme avec la mobilisation de l’armee a des fins repressives est que, certaines fois des maillons du commandement refusent d’obeir a la lettre les ordres recus. Parce que l’institution militaire est regie par des reglements de fonctionnement et des references historiques tres fortes qui exigent parfois des interrogations sur les objectifs des ordres repressifs. Les tenors imperialistes ne tolerent pas les temps de reflexion qui peuvent provenir de certains chefs militaires, ils preferent se servir des mercenaires, qui ne defendent aucune cause que leurs interets immediats. Pierre Sully, ce soldat dessalinien, n’avait pas recu d’ordre de non-abandon de poste d’aucun officier superieur, par contre il a agi en fonction de ce que lui avait dicte sa conscience patriotique. Les mercenaires n’ont pas cette conscience. Lincoln, president americain, a resume la democratie comme, « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Aujourd’hui, le grand capital financier international veut soumettre les peuples du monde aux lois des mercenaires. Toute tentative de ce genre doit etre combattue avec force par tous les progressistes, car il n’y a aucune relation corollaire ou symetrique entre la democratie et le mercenariat. Qualifier Guy Philippe, de combattant de la liberte est une atteinte grave a la memoire de tous les forgeurs d’histoire et batisseurs de civilisations. Eux, qui ont avec deisnteressement legue un heritage universel que nous devons conserver et embelli. JOEL LEONjoelleons@yahoo.com

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