Wednesday, September 15, 2010

NECESSITE D'UN PLAN MARSHALL POUR LES CARAIBES

NECESSITE D’UN PLAN MARSHALL POUR LES CARAIBES. Joël Léon La république d’Haïti s’identifie d’abord a l’agglomération caribéenne avant de faire partie du Continent Américain. En tant que nations distinctes, nous entretenons d’excellentes relations fraternelles entre Antilles, liees par nos solides liens historiques, socio-culturels et geographiques. Nos fascinantes similitudes touristiques etonnent les connaisseurs tout en presentant un defi de taille en termes d’identification exacte pour plusieurs qui nous confondent entre nous, les vingt Pays caribéens. Dans l’ensemble, ils représentent 230 000 km² de terre émergée, pour plus de 35 millions d'habitants sans compter leur diaspora respective. En plus de notre clement climat et notre dense flore et faune, nous offrons deux avantages naturels que seuls, nous des caraïbes, connaissons le secret. Malgre notre longue histoire mouvementée, certes, notre etonnante cohabitation pacifique notoire, aucune guerre n’est enregistrée entre les caribéens, donc le malaise de rancœur apparent n’est qu’un ecran de fumee fomente par les puissances colonialiste en passe de division. L’invasion de la Grenade (Pays Caribbeen) le 25 octobre 1983, fut l’œuvre des Etats-Unis d’Amérique dans sa guerre froide contre l’influence cubaine et leur determination de perpétuer la doctrine Monroenne. Les états caribéens qui avaient participe dans cette mascarade de guerre injuste servaient tout simplement de fer de lance aux decisions de l’administration américaine de l’époque, (Ronald Reagan). Donc, toutes les conditions sont réunies pour débattre et élaborer dans l’unité un programme de développement économique et de modernisation technologique à soumettre aux Etats-Unis d’Amérique, le tout puissant voisin du nord. Le 5 juin 1947, General Georges Marshall, ministre des affaires étrangères des Etats-Unis de l’époque prononça un discours a l’université Harvard, dans lequel il a énonce le futur de l’Europe, détruite par la seconde guerre mondiale. De la est ne, le fameux « Plan Marshall ». D’après Daniel Vernet, « En cinq ans, de 1947 à 1951, les Américains apportèrent aux Européens quelque 14 milliards de dollars - environ 170 milliards de dollars actuels ou 125 milliards d'euros - sous forme de dons et de prêts ». Cette aide gigantesque a permis aux caucasiens de l’Europe de reconstruire les infrastructures indispensables au développement des états dévastés par la guerre. Le plan Marshall, du coup, a consacre l’émergence américaine au niveau mondial et étend incontestablement son empire. Plus de 60 ans après, l’Europe reste reconnaissante a l’Amérique. Et, ceux qui sont nés après la guerre ont récolte les fruits de ce plan qui se sont étendus a tous les états de l’Europe occidentale, pendant près de vingt ans a l’ensemble des pays de l’ancien bloc de l’Est. Beaucoup d’analystes pensent que le plan Marshall n’est rien d’autre que l’expansion de la doctrine de Monroe, cette fois avec des prétentions mondiales. Le 2 décembre 1823, le président James Monroe au cours d’un discours prononce à l’endroit des européens, définissait les grandes lignes de la diplomatie américaine pour les siècles a venir. Desormais, les Etats-Unis jouaient le rôle spécial d’accapareur dans cette stratégie, « L’Amérique aux américains ». Curieusement, ils vont s’identifier à tout le Continent au mepris des puissances Europeennes et leurs naturels clients. En 1854, cette doctrine allait prendre corps pour perturber la vie des peuples du continent, indefiniment. Les Etats-Unis, l’ange gardien des états du continent américain, ont inaugure la une politique et le tutellage des états américains. Même si des patriotes, tels que : Jose Marti, Rosalvo Bobo, Farabundo Marti, Sandino…ont menace l’établissement de l’ordre américain, mais globalement la doctrine de Monroe a atteint son objectif de domestication. Cependant, les états de l’Amérique, en particulier ceux des caraïbes, qu’est ce qu’ils ont bénéficie de cette domination sans partage ? LA CARAIBE ET LES INTERETS AMERICAINS. Les Etats-Unis ont toujours participe à toute initiative concernant cette région morcelée. Un spécialiste de la stratégie explique l’intérêt du gouvernement américain à s’intéresser dans la vie globale de la caraïbe pour trois raisons. Raison stratégique. Les Etats-Unis participent dans les affaires caraïbes dans le souci de « Stabiliser sa frontière sud ». Ouverte sur l’océan atlantique elle constitue une porte d’entrée et de sortie facile. Le canal de Panama, a aussi joue un rôle important dans la conception stratégique et militaire des Etats-unis, ajouté à cela, la proximité du Belize, de l’Aruba, du Curaçao… à l’Amérique du Sud (Venezuela). Donc, la caraïbe est stratégiquement plus importante aujourd’hui que jamais, surtout face a la montée de l’influence Vénézuélienne dans la cone sud et la tentation « populiste » de certains régimes, un passage rapide et direct est essentiel a sécuriser. La guerre au terrorisme international, déclarée après les attentats du 11 septembre, constitue l’élément a la mode de l’intérêt américain pour cette sous région. Les rapports des centres stratégiques du gouvernement Etats-Unien sont concordants quand à la possibilité d’utiliser les états économiquement faibles, tels qu’Haïti (pointe du doigt), comme point d’entrée des terroristes aux Etats-Unis ayant des objectifs purement criminels. Une remontée économique de cette dernière devrait faire partie intégrante de la stratégie globale américaine afin de réduire le taux de misère dans lequel végète 85% de sa population. Rappelons que cette derniere condition offre un terrain idéal et fertile pour l’implantation et l’epanouissement du radicalisme tout azimut, particulièrement islamiste, donc une raison valable pour le puissant voisin d’investir a contre-courant. RAISON ECONOMIQUE. Le système capitaliste cesse de concevoir l’être humain comme un élément de la nature bénéficiant de l’intelligence pour créer, penser et reflechir, mais simplement vu, comme un potentiel consommateur ou pis encore, une marchandise. Le Continent a une population de 800 millions d’habitants, dont un nombre imposant de souche caribéenne. Ceci dit, la caraïbe est perçue comme un marche potentiellement valable méritant d’être envahi de produits de toutes sortes. D’où le second intérêt américain qui, depuis plus près d’une vingtaine d’année, jalousement contemple la percee commerciale Asiatique dans la région et un arrogant retour européen a travers des initiatives d’investissement coordonnées par L’OCDE. Pour palier a ce manque a gagner, plusieurs tentatives de domestication totale du continent par biais des dociles états caraïbeeens ont été prises et ceci depuis les années 60 a travers la formation d’organisations d’échange et d’intégration régionales. Bassin caraïbes, en 1973, création de la CARICOM (communauté et marche commun des caraïbes) avec 15 états. En 1981, la création de l’OECS avec & états. En 1983, initiative bassin caraïbes CBI. En 1994, création de L’AEC (organisation des de la caraïbe) réunissant 25 états. En 2007, Tentative de renforcer le rôle de la diaspora caribéenne aux Etats-Unis dans le développement de leur pays respectif. Dimension continentale ou régionale. Le groupe des 3 en 1992. ZLEA, zone de libre échange des Amériques en 2005. Pacte Andin MERCOSUR en 1991. Les sommets des Amériques en 1994 à Miami, Florida, à Santiago du chili en 1998, et au Québec, Canada en 2001 Bien que tous ces efforts présentent diverses façades benefiques, mais ils se donnent la main pour renforcer l’influence économique, politique et stratégique des Etats-unis. Malgré la création de toutes ces organisations régionales ou continentales, on est unanime au constat du bilan trop faible de réalisations concretes. Les unes se sont auto-dissoutes en quelques années, tandis que d’autres marginalisées deviennent tout simplement inoperationnelles. Avons-nous besoin d’autres organisations de colloques pour favoriser le développement économique et technologique de la région caribéenne ? RAISON CULTURELLE. La région caribéenne a des particularités culturelles très ancestrales à l’Afrique. La dernière langue romane, d’après le professeur Gérard Etienne, le créole, a pris naissance dans le bassin des caraïbes. Le reggae une musique dansable conquérante menace meme la tour d’ivoire caucasienne, sans négliger la salsa, la religion catholique romaine, quoique occidentale, est influencée par les rites africains jusque dans le cœur. Donc, l’envoi d’experts caribéens qui ont étudie dans les plus grandes universités américaines et occidentales représente un atout majeur dans la politique sociale de déculturation massive. D’où le pourquoi du dernier colloque de Washington, les universitaires d’origine caraïbeenne doivent promouvoir le développement économique de leur Pays d’origine, le progrès social et l’acculturation, mais sous un angle occidental. Soit dit en passant que nous ne pouvons refuser l’aide de nos propres fils éloignes aux Etats-Unis et en Europe, ils doivent être les bienvenues, et ils le seront. Toutefois, ils n’ouvriront pas les entrailles de ce que nous sommes pour introduire les « valeurs occidentales », ce ne sera pas permis. NO MORE COLLOQUES. Plus de 50 ans se sont écoules, la structure caribéenne productive telle que connue n’a pas véritablement change. Nos produits locaux, rhum, sucre, les juteux fruits et la banane constituent en majeure partie notre exportation. Le tourisme, très florissant dans certains endroits et decadant dans d’autres, est le seul élément durant ces 50 dernières années qu’on pourrait mettre à l’actif du neo-liberalisme. Cependant, avec des maux de toutes sortes qui ont change radicalement les sociétés caribéennes. L’article de Jean-michel Caroit dans le monde du 31 mai a mis a nue la violence ( liée a la drogue) qui déchire la région et le SIDA ( marche du sexe) qui fait rage, deux conséquences directes de l’industrie touristique. Donc, le dernier show Washingtonien en date du 20 juin ecoule, fait partie des exercices vides pour la consommation des curieux et la galerie. Le rapport signe par l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement de la caraïbe a un arome de déjà vu et entendu. Contrairement aux autres fois, on a mentionne le nom du bienfaiteur, en l’occurrence Mr George Bush, dans le point 6 du rapport. Un autre point est consacre a la lutte contre le terrorisme qui, d’après certains constitue la pierre angulaire de ce colloque. La passive allégeance de ces dirigeants caribéens est un gifle pour les progressistes de la région aspirant a plus de marge de manœuvres pour leurs peuples. Pour répondre à la question posee plus haut concernant les bénéfices tires de la domination sans partage de la région par les Etats-Unis, je dirais que la région est tout simplement ignorée économiquement. Notez que les états de la région ont toujours suivis a la lettre les dictées américaines, ils ont affiche une solidarité sans faille avec l’Amérique et l’ont toujours approvisionne en fruits, café, sucres, rhums… Pendant la 2e guerre mondiale, Haïti, ayant Elie Lescot comme président, fut parmi les premiers états a déclarer la guerre aux puissances de l’axe en solidarité avec notre puissant voisin et a consacre une bonne partie de la production nationale au service des allies en guerre. Je vous jure que les benefices de ses transactions et sacrifices sont incompris et inappréciés. Pourquoi les Etats-unis traitent-t-ils la caraïbe de cette façon ? Certains pensent que la raison est d’ordre ethnique, la région est peuplée majoritairement de noirs et malgré les longues années esclavagistes et colonialistes, les peuples caribéens ont toujours en commun des traits ancestraux infranchissables. Tandis que d’autres font état de préférence de l’incapacité des élites régionales, ils n’ont pas su créer un mouvement autonome caribéen pour porter les américains a apprécier matériellement les services rendus. La deuxième position est plus plausible a mon avis, sans pourtant nier l’interprétation raciale. UN PLAN MARSHALL POUR LES ETATS CARAIBEENS. La coopération du Pakistan en 2001 dans la lutte contre les terroristes d’Al-qaida et les Talibans est richement payante (3 milliards de dollars par an). Les états qui participent depuis 2003 aux forces de la coalition en Irak ont aussi gagne gros en contrats bidons et la multiplication de nouveaux riches regionaux et locaux. Il est temps que les dirigeants caribéens changent cette stratégie d’enfants dociles pour défendre les intérêts supérieurs de leurs peuples. Pour cela les dirigeants progressistes du bloc caribéen doivent entrer en concertation pour demander aux américains de mettre en branle un second plan Marshal (ou n’importe quel autre semblable) pour les états caribéens. Ce qui consisterait à moderniser les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’introduction des technologies modernes dans le fonctionnement des administrations publiques et privées comme dans le système éducatif. La république d’Haïti doit jouer le role de leader de ce mouvement en tant qu’état le plus ancien, truffe de cadres. La mise en place et l’application de ce plan seront les conditions indispensables d’allégeance de la région au projet américain pour le 20e siècle. Les états caraïbeeens doivent réunir les plus compétents de leurs experts en vue de conceptualiser, débattre et présenter un document de travail comportant les méandres socio-économiques de la région. Le tourisme est une industrie trop fragile pour qu’on bâtisse là-dessus des projets sérieux à long terme, n’importe quelle récession économique du monde occidental peut basculer et vassaliser ce secteur de service (industriel). Nous avons besoin de développer d’autres centres de productions industrielles et technologiques dans la région. C’est une façon de diminuer la dépendance régionale et jouer un rôle nouveau de régulateur de conflits a défaut de pouvoir s’imposer stratégiquement et militairement. La république souveraine d’Haïti doit assumer le leadership pour réunir tous les chefs d’état et de gouvernement de la région en vue de présenter a Washington ce plan économique et social semblable au plan Marshall duquel on a pu reconstruire l’Europe occidentale après la 2e grande guerre. Les colloques ne changeront pas les problèmes que font face les peuples des caraïbes, ni l’envoi massif d’experts caribéens/americains, ce qu’il nous faut c’est une initiative caribéenne dans laquelle est formulée les méandres socio-économiques de la région. Joël Léon Journaliste

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